Absurdie internationale et lueurs d’espoirs, suite de mon Odyssée dans un monde en proie au chaos

Absurdie internationale et lueurs d’espoirs, suite de mon Odyssée dans un monde en proie au chaos

Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine rapporteront beaucoup aux Etats-Unis et rien à l’Europe. En Floride, le prix du carburant est revenu au prix d’avant-guerre. Pas de manque de gaz, ni de pénurie d’énergie prévisible cet hiver, personne n’aura froid aux Etats-Unis.

La semaine passée, je me disais que je rêvais, que ce cauchemar n’était que le fruit d’un esprit critique trop aiguisé, devenu trop systématique, et qu’une cure de repos médiatique, mâtinée de soupe au choux et d’une bonne saignée, aurait raison de cette atteinte à mes capacités de discernement. Et voilà que la réalité dépasse la fiction ! Ils sont devenus fous, suite et malheureusement pas fin !

Un peu de douceur dans ce monde de brutes, pour commencer en douceur et ne pas vous saisir façon choc thermique, vous en aurez suffisamment cet hiver en Europe. Je sais, ce n’est pas drôle…

J’ai le bonheur d’être devenu Chairman, bénévole, aux USA, de la plus grande ONG Sahélienne (SOS SAHEL), aussi je me suis prêté à l’exercice des « side-events » du sommet de l’ONU à New York la semaine passée. Un « side-event » c’est un évènement sur le côté ! Un peu comme les petits poissons accompagnent le requin, espérant ramasser et manger ses miettes, nombre d’organisations mettent en place des évènements, des conférences, qui permettent à tous ces speakers entassés dans les salles de l’ONU et les hôtels 5 étoiles, pendant 1 semaine, sans que l’on en comprenne l’utilité réelle, de pouvoir se distraire en allant parler dans ces autres salons. Concordia, qui est la principale, se tenait au Sheraton, pendant que le couple Clinton, toujours en mal de levées de fonds et bien décidé à ne pas se faire oublier, relançait sa conférence fétiche, la Clinton’s initiative au Hilton, 500m plus bas. Papa, Maman et fifille, Chelsea, qui est maintenant une femme, rassemblaient ainsi le gotha du ciné et du sport, inclus Matt Damon ou Robert Doney Junior, qui avait abandonné son armure d’Iron Man et n’a détruit aucun des décors pendant l’évènement. Concordia abritait lui, Mme Biden, la First Lady, et quelques autres célébrités que j’ai pu ainsi croiser, sans pouvoir leur parler. Trop petit poisson encore. J’y ai même croisé Anne Hidalgo, au Sofitel (il y a une jurisprudence DSK au parti socialiste, on reste fidèle au Sofitel à New York).

De mon côté, nous avons quand même eu Bill Gates. Il est venu cuisiner avec un membre de mon board, Pierre Thiam, chef étoilé, d’origine Sénégalaise (comme SOS SAHEL, fondée par Sedar Senghor il y a 48 ans), qui possède des restaurants Africains à NYC et Los Angelés. Il a appris à Bill Gates, devant mon regard étonné, comment passer de Windows au Fonio, une céréale bourrée de talent et « super healthy » que nos producteurs sahéliens vendent désormais aux plus grands producteurs de céréales aux USA. Pour remplacer les affreux grains américains, « OGMé » jusqu’aux dents et bourrés de faux nutriments. Au passage, nos producteurs cultivent le désert, le font ainsi reculer, et vendent leur production, non plus à des rapaces de salle de trading, mais directement au client final. Au moins l’ONU aura servi cette année à quelque chose, car la Bill Gates Foundation devrait nous soutenir dans ce projet majeur.

Pendant que nos petites mains produisaient une belle tapisserie, la présidente nommée et non élue, Von der Leyen, une technocrate à particule, en détricotait une autre, et faisait honte à la communauté internationale en tenant sur l’Italie des propos dignes d’un dictateur du « main stream », qu’elle tente de minimiser depuis, avec un succès très relatif. Une femme, non élue, mais nommée, fruit d’un compromis, à la tête d’une institution censée être le parangon de la démocratie mondiale, s’est permis de « menacer » l’Italie de la punir comma « la Pologne et la Hongrie » si elle ne se tenait pas à carreau. En clair, un monument censé être le graal des valeurs démocratiques, estimait que si les vœux du peuple Italien, souverain et obtenu sans fraude, était d’élire une populiste, la mission de l’Europe était de corriger, par la technocratie, la volonté de ce peuple !

Si je n’avais pas écouté 3 fois son interview, j’aurais à nouveau cru à un mauvais rêve. Éveillé. Désormais, l’Europe se révèle l’ennemi d’une démocratie qu’elle est censée représenter et protéger. Elle accepterait la liberté de vote, uniquement lorsque le peuple mettrait au pouvoir, ceux qu’elle estime politiquement corrects. Elle préfère éradiquer les conséquences, plutôt que se poser la question de la cause. Pourquoi, la Suède, la France, l’Italie ? Pourquoi les mouvements néo-nazis en Allemagne, en Autriche ? Plutôt que de se demander si elle et les siens ne seraient pas un peu responsables de cette débandade politique, elle préfèrerait camoufler tout cela sous le tapis des sanctions. Quelqu’un pour indiquer la porte à Ursula et tous ses congénères ? C’est à cause de cette arrogance technocratique que ces pays donnent aux populistes un succès qu’ils ne méritent pourtant pas.

Cette même Europe, mettait sous pression la France, qui a cédé à sa doctrine, et interdit la fusion M6/TF1. Cela pourrait créer un géant en France, un gros acteur en Europe. Qui resterait pourtant un nain à l’échelle mondiale. Quelle honte ! Fidèle à sa doctrine du « trop gros en Europe, tout en oubliant que le marché est mondial », la France a interdit la fusion. A peu près aussi brillant que notre secrétaire d’État au numérique dans un pays qui n’a pas de stratégie sur ce thème, qui a décidé que les téléconsultations ne seraient plus remboursées par la sécu maintenant que le Covid avait disparu. Brillant non ? On avait une chance de devenir un pays leader et pilote, de financer des champions (comme H4D notamment), de donner la médecine à tous ceux qui n’y accèdent plus, tant les déserts médicaux s’étendent en France. Et bien non ! Grâce à la brillance technocratique française, et sans émotion du secrétaire d’État, la mesure est passée comme une lettre à la poste. Pas de « grands nains » en France, pas de numérique dans la santé. A l’heure de la montée de la Chine, de l’Inde et du maintien des USA, si vous aviez encore foi en l’Europe, et dans la fabrication de champions, allez vite postuler pour un visa et fuir cette terre qui aime parler des entrepreneurs mais déteste leur développement.

 Enfin, pour finir sur une note qui en dit long sur la gestion du conflit en Ukraine. A la suite d’un RV avec un de mes interlocuteurs, ce dernier me propose de rester pour me présenter « quelqu’un ». Curieux de nature, et surtout conforté par la qualité extrême de notre conversation, passionnante avec cet entrepreneur passionné qui lance une initiative remarquable, je reste, en indiquant, par précaution, qu’un autre RV m’attendait à 19H. (il faut toujours une porte diplomatique de sortie). C’est alors que je vois débarquer une sorte de ET, vêtu d’un t-shirt effrayant et d’une coupe de cheveux, très « pays de l’est ». Bingo ! le t-shirt et la coupe, c’est un très proche du Président Ukrainien. Intéressant. Il lève des fonds pour l’Ukraine, nous explique comment fonctionne la meute qui entoure Zelinksy (il a dit « the King’s Court »), et à quel point il est dangereux d’y évoluer. Mais surtout, il me dit ‘depuis qu’on a repris une ville, j’ai levé 30M en 48H ! ». Pas un mot sur « où passe l’argent », mais on devine… Mais surtout on ne peut échapper à ce sentiment que la guerre et ses victimes ne comptent pas, car ce qui compte c’est l’image que leur président donne et l’argent qu’ils récoltent. Cela fait peur. Un mauvais combattant affronte un mauvais défenseur. Tout le monde perdra au final.

En conclusion, pour vous dire à quel point l’Ukraine fait et fera gagner beaucoup d’argent aux USA, et rien à l’Europe, je voulais vous indiquer qu’ici en Floride, le prix du carburant est revenu au prix d’avant-guerre. Pas de manque de gaz, ni de pénurie d’énergie prévisible cet hiver, personne n’aura froid aux USA. Les PME ne verront pas leur note d’énergie tripler. Si vous ne voyez pas où je veux en venir, c’est que vous n’avez pas lu mes précédents articles sur la guerre en Ukraine. Précipitez-vous et bonne semaine en Absurdie.