Pays surréglementé, la France est tombée amoureuse d’Uber

Pays surréglementé, la France est tombée amoureuse d’Uber

«Pour moi qui viens de banlieue, c’est une opportunité. Je suis au chômage. Et tous mes potes qui travaillent sont en contact avec Uber!» Yanis (24 ans) dit venir du «93» et il s’impatiente dans la file. La société Uber a installé son «centre d’accueil des partenaires chauffeurs» au 2e étage d’un centre commercial à Aubervilliers. Nous sommes dans le département de la Seine-Saint-Denis, ici on dit le 93. Le parking est gratuit. Le périph’ est à un jet de pierre. Donc, l’accès est facile, tout comme les liaisons avec Paris et le reste des communes de la couronne parisienne. Les fameuses banlieues vivent, depuis quelques années, une histoire d’amour avec la nouvelle économie. Selon les données officielles (Insee), le secteur «Taxi et VTC» (voiture de transport avec chauffeur) est devenu un des premiers pour la création d’entreprises. Pas moins d’un emploi créé sur quatre en Ile-de-France. Et le département de Seine-Saint-Denis caracole en tête.

A l’entrée des 500 m2 du centre d’accueil, un colosse régule les motivations. Car ici, on ne vient pas pour être embauché, mais pour devenir un partenaire. Après inscription sur les écrans tactiles, les «candidats partenaires» attendent leur tour pour que l’un des 25 experts salariés d’Uber les accompagne dans leurs démarches. Il peut s’agir de régler des questions administratives, de se renseigner sur le type de véhicule à utiliser et sa location, ou basiquement pour s’informer sur les formations pour devenir chauffeur professionnel VTC. De plus, un dépliant est à disposition des futurs partenaires. C’est un modèle de simplicité qui détaille les 4 étapes et les documents nécessaires pour créer son entreprise.